mercredi 29 novembre 2017

Les diamants du Costabonne : 2465 m

Le vent s'est levé dans la nuit d' Espinavell, petit village catalan. De mon lit , je vois le grand arbre nu secouer ses branches auxquelles sont accrochées des étoiles, les étoiles d'Orion . Le ciel est d'encre et les étoiles pétillent comme des diamants. Mais ce ne sont pas encore ceux du Costabonne qui veille quelque part là haut, glacé dans la nuit glacée.  Le vent, par bourrasques, me secoue et les étoiles d' Orion, enfin libérées, poursuivent leur course doucement vers le sud. Je m'éveille dans une aube glacée, 1° dans ma chambre, j'allume le chauffage et j'attends que la dernière étoile d'Orion ait basculé derrière la colline. Alors je peux aller à la rencontre du Costabonne. Le vent furieux compromet mes chances de le gravir mais au moins j'irai à sa rencontre. Au gré du vent glacé. Au gré de mes envies.

Depuis Espinavell, le Costabonne

Une piste de 9 km commencée à la lumière des phares, m'élève vers les hauteurs où un paysage grandiose m'accueille aux premiers rayons du soleil levant sur la mer qui teinte tout d'ocre quelques minutes seulement. C'est grandiose, le vent est puissant.

Les Pyrénées comme si leurs volcans se réveillaient

Lever de soleil sur la mer (et les nuages)

La piste et le Costabonne, des couleurs de Colorado


Se garer et extraire les affaires des coffres est déjà un sport, il faut loger le camion dans l'axe du vent. Je suis à 1991 m: La Collada Fonda. je comprends vite que ce sera la tenue exceptionnelle: "la tenue Yéti". Tout est en double  et ayant oublié la cagoule, j'improvise, le minimum de peau au vent sera de sortie. Bien sur cela donne une allure de cachalot mais c'est du "cache au vent".





Deux filles se garent à côté de moi, nous partons ensemble et avons l'air de trois fétus de paille...Autant en emporte le vent. Seul le chien tient le coup, normal, son centre de gravité...n'est ce pas ? Je change de cap, je tourne le dos au parcours prévu et je me "cache" derrière la montagne, plein est, relativement sous le vent.
Le Yéti sur un des sentiers

Vers l'est : les lieux de ma promenade de la semaine dernière
J'ai pris de la hauteur
Une esquisse de sentier domine ma dernière balade et j'avance sur une pelouse grillée émaillée de sources gelées. Le yéti noir n'a pas froid, avance bien et arrive de ce pas sur la ligne frontière. Devant moi, les mines du Costabonne côté français sont d' anciennes mines de grenats puisque le Costabonne est une terre à grenats (clic en mon blog ). Pourtant depuis mon départ je marche sous une pluie de diamants. Tous les sommets environnants sont noyés d'averses de neige qui les cachent à la vue (Canigou, Bastiments etc..) et seul le Costabonne se dore au grand soleil, sous une pluie de diamants.

Côté ouest : les Bastiments et Gra de Fajol sont sous les averses de neige


Des nuées de flocons apportés par le vent fou tourbillonnent, m'habillent et étincellent au radieux soleil froid , c'est féerique! Je suis seule, les filles ont renoncé depuis longtemps et j'attaque la montée le long de la crête frontière. Le vent est supportable j'ai fait le bon choix. Je n'ai pas froid, je n'ai pas mal. J'ai la forme .Le top ! Mais ...je débouche sur un col et là le vent furieux me prend à bras le corps. Altitude 2183 m.  Pla de la Serre. Un petit en cas et je redémarre : les festivités commencent, rien ne me protège du vent mais je sais qu'envers et contre tout je monterai au sommet.
Casse croûte de yéti noir

"Envers", c'est facile : un sentier un peu escarpé, à découvert, avec des vues plongeantes vers l'est, grimpe sans fioritures vers le Pic, soit en presque tout droit mais je coupe et  fais du tout droit. "Contre tout"c'est pas facile : le vent est violent, il faut tenir l'équilibre, il faut "fendre l'air" qui a tendance à me rejeter en arrière et surtout ne pas tomber. Parfois j'ai du mal à progresser, j'hésite comme un bébé à ses premiers pas, enfin le vent me jette à terre mais je continue.
En redoublant de précautions car je n'ai pas envie de retourner au pays de l'invalidité !!

Quartz laiteux


Un autre avec des cristaux


ça c'est la glace : le massif compte plusieurs sources

Piste vers le ciel

Le pas lent face au vent

Reliefs côté France

La vallée du Tech

Enfin je vois se profiler le sommet et ses ornements païens ou religieux.
Depuis un moment j'entends une rumeur d'océan déchaîné qui enfle et mugit, là haut, derrière le sommet. Un navire en plein océan de tempête. Bien sûr...je me régale ! Je suis venue pour ça !
J'arrive cahotante et titubante en vue du sommet, les deux derniers mètres je les fais à 4 pattes et je m'arrime à la croix. Je vogue en plein océan, les yeux clos, j'ai l'impression de tanguer...Les diamants ont disparu. Je suis heureuse, un de mes paris tenus ! Je suis encore en rééducation, non ?  Comme le sommet est double, je rejoins le suivant et un autre courageux coureur, surgi de la bourrasque, aussi "fou" que moi, me crie "Ne reste pas là, descends vite ". Avant que de filer...à la vitesse du vent...Ahh...aurait il eu peur du yéti noir ? Il est cagoulé lui aussi!

Sommet battu des vents: la manche à air est agitée!

Le sommet (2465 m) et le coureur des cimes, yéti orange

Les âmes du sommet

Joie au sommet

Le temps de quelques photos sur ce sanctuaire où reposent des âmes dont les cendres sont depuis longtemps envolées, et je descends...de 2 mètres; lovée dans un creux de rochers, je resterai là 20 minutes, en séquence solitaire et contemplative...je suis relativement abritée, Il fait moins 7, le vent mugit, il a la puissance  et le ressenti de la tramontane à 130 en bas, c'est un vacarme phénoménal, une course folle qui se perd sur la nudité roussie du terrain. J'adore...Je savoure...
J'ai un ressenti de froid à -15°, plus peut être mais il ne me gêne pas plus que ça.


A mes pieds; et la piste de la Collada Fonda (Espinavell à Setcases)

Scintillement de la mer tout au fond



Puis  je me lance dans la pente :




 Je n'ai mal nulle part, juste les cuisses raides de froid. La pente est assez soutenue, un bon 20°,  je croise le sentier 5 fois, à la 6 eme je me pose dessus et là...je n'ai pas envie de rentrer. Alors j'oblique vers l'ouest et je me rends au refuge de Costabonne (2150 m), tout proche. J'ai l'intention d'y rester au grand soleil de sa terrasse mais il est habité par un jeune homme disert et épris de solitude. Donc je le laisse à notre goût commun et je rentre. Dommage...


2150 m : refuge du Costabonne au dessus
 d'une ancienne mine de grenats

C'est là que je rencontre les grenats; ce refuge doit être une ancienne cabane de mineurs. Je marche sur le sentier que j'ai évité ce matin: il est à présent au grand soleil et point trop venté. Une belle balade les pieds dans le caillou. Voire dans les grenats. Cette montagne est un véritable musée géologique.

Grenats et lichens : mimétisme
Et les yeux sur le paysage qui m'entoure.

Le Gra de Fajol a mis son écharpe

Les Gra de Fajol (Petit & Gran) et leurs voisins

Et soudain c'est l'attaque : violente, déséquilibrante; il est de retour, plus vindicatif que jamais: le VENT. Je regarde arriver mon camion, comme un havre de paix, de chaleur et de silence et pourtant, me croirez vous ?

Retour au bercail

J'ai déjà du regret de quitter cette tourmente....
Mon camion aussi, qui, dos au vent pourtant, renâcle un peu.


Alors que fait on après l'effort ?



En chiffres : 
Dénivelé : 580 m
Distance : 7 km
Une petite rando mais sévère à cause de la météo

Pour me souvenir, une montée au Costabonne bien plus rude



Envers et endroit du décor : Costabonne et Espinavell
chacun vu depuis l'autre



jeudi 23 novembre 2017

Montagne...Tout au long de la frontière

4 mois loin de la montagne...4 mois entravée par une cruralgie tenace, cadeau d'une hernie discale dérangée en son sommeil par une chute en canyoning. Ce qui a fait d'une "marcheuse enragée" une prisonnière de son propre corps.
Un long chemin qui m'a conduite en 102 jours jusqu'à lundi pour ma première vraie randonnée.
102 jours...de quelques pas à quelques mètres péniblement franchis en souffrance, en août. Des médicaments en stock, de la douleur, de la colère, de la déprime et ce manque lancinant : la montagne.
Massif du Canigou (vers Col d' Ares)

Je disais toujours" tout peut s'arrêter en un instant". J'ai pu mesurer pendant ces 102 jours mon attachement viscéral à la montagne.
Je lui tournai le dos ne pouvant supporter de la regarder même en photos.
Ce furent la mer, les étangs, paysages familiers et reposants. Je pouvais rouler c'était essentiel; le lit que le corps médical m'infligeait m'insupportait . Alors je n'ai jamais cessé de marcher. J'atteignis ainsi les quelques 2 ou 3 centaines de mètres que je pouvais franchir, un rythme de croisière. Ma première victoire au goût amer. Une lueur d'espoir.
Avec pour compagnons ces crocs qui mordaient mon genou et froissaient le muscle de ma cuisse, les délices avérés de la cruralgie.
Les jours passèrent : jalonnés de quelques victoires dérisoires et pourtant si encourageantes ! Une vigne en pente qu'on escalade, 3 km d'un chemin en sous bois, une tour haut perchée à laquelle on accède sans souffrir , cette tour qu'on a regardée tous les jours en se disant "le jour où j'irai ce sera gagné", et qu'on conquiert enfin comme un Everest , conquête sur la maladie, même si on y a accédé par le parcours court  et puis, des pas en avant, sans cesse. Une voie romaine de l'autre côté de la frontière qu'on arpente par morceaux, paysage grandiose du passé, et pour finir qu'on ose sur 8 km avec 420 m de dénivelé , nouvelle victoire. Une porte qui s'ouvre .
Que de joies dérisoires, que de larmes et d'espoirs ai je nourris pendant ces 102 jours d'une maladie somme toute pas grave, banale, juste invalidante!  Mais pour le cheval fou que je suis, nantie d'"une santé insolente" quel effroi ! Oui ce fut un effroi avant tout. Qui agacera plus malades que moi mais ce premier contact avec l'invalidité fut effrayant. C'est ainsi, j'ose le reconnaître..

J'ai l'oubli facile dans la vie : sous peu je me demanderai si je n'ai pas rêvé...

Mais c'est bien la réalité que je retrouve en ce lundi 20 novembre , juste de l'autre côté de la frontière.
Si j'ai choisi ce lieu que j'ai connu par un jour terrible et envoûtant  d'hiver, ce n'est pas un hasard.
Je sais le terrain facile, pas agressif, je sais le décor grandiose, je sais l'immense "vastitude", la solitude, qui m'y attendent. Un lieu idéal pour se rééduquer : à moduler à l'infini. Distance, parcours, côtes, tout peut se moduler. Un lieu idéal pour des retrouvailles dans l'intimité.

Le plateau et le Massif du Canigou

J'ai dormi avec une Nina enthousiaste à Fabert, toujours peuplé de ses deux habitants, rien de changé depuis 2013. Fabert est un hameau, le premier lieu habité après la frontière. A découvrir sur mon 2nd blog; (lien en fin d'article).

Je quitte Fabert à 8 h15. Le soleil nouveau poudroie d'or le paysage, tout comme hier soir.

Paysage catalan, vers le sud, et village de Mollo

En avant...Marche !


J'emprunte d'abord la piste qui s'enfonce dans les sous bois puis s'élève vers le plateau d'altitude, à 1500 m.
Chapelle à San Isidre: 1507 m

J'adore cet altiplano, immense, dénudé, sur lequel serpente une piste qui conduit les bergers vers les estives. Paysage blond et vert, riant sous le soleil d'or et le ciel bleu.


Pla del Trigolet : 1553 m

J'ai besoin de ce décor, de ce désert, de cette immensité pour mes retrouvailles avec la montagne. De cette solitude.

Pas un souffle d'air, pas un chant d'oiseau, pas un bruit, la perfection.
Ils sont tous là, bien rangés, depuis le temps que je ne les ai vus, inchangés et bienveillants. Je suis heureuse de les retrouver : le Canigou, le Costabonne, les Gra de Fajol et Bastiments, le Freser.


Massif du Canigou




Gra de Fajol et Bastiments


Le Costabonne 







Dans mon dos, au sud, les reliefs de moyenne altitude se perdent en une symphonie de bleus catalans, alors que le drapeau y est de sang et d'or. Accroché à toutes les façades avec son étoile bleue.

Côté sud





Il y a même le sanctuaire de San Antoni où j'étais le week end dernier, contemplant ces mêmes montagnes d'un peu plus au sud.
Sant Antoni vu depuis le plateau où je suis




Vu depuis Sant Antoni, le lieu où je me balade aujourd'hui 

J'ai changé pendant ces quatre mois d'absence : le souffle plus court, la fatigue dans des jambes lourdes à chaque montée, je dois sérieusement m'entraîner !
Ce relief est un bon terrain pour cela, modulable à l'infini.
Me voilà à la frontière, au Col Pregon (1504 m), borne 515 :je peux la suivre au plus près en montant et descendant sans cesse mais je choisis la piste plus adaptée à ma rééducation.


Borne frontière au Col Pregon 1534 m



Gra de Fajol entre les pins






Par moments je m'enfonce dans la forêt de conifères et de genêts purgatifs où paissent des chevaux.
Les sommets pyramidaux émergent comme
 des sapins décolorés.







Une petite gentiane acaule est seule rescapée , elle semble m'attendre depuis l'été au bord de ce chemin, ce sera la seule note de couleur du parcours. Quelle délicatesse!



Les chevaux, seuls êtres vivants, foisonnent sur le plateau, côté France , côté Espagne, farouches, sympathiques et beaux. Curieux à distance. Nimbés de soleil en leur longue crinière.


Côté Espagne

Côté France derrière la ligne frontière

De loin en loin j'entends des tronçonneuses alors que je "roule" plein ouest vers le Costabonne qui se rapproche sensiblement.
Quatre bûcherons avec leur Land Rover seront les seuls humains rencontrés : ils m'expliquent que le site venant d'être classé est déforesté proprement par places . Ils s'appliquent à tronçonner les troncs bien à leur base et le plateau devient une féerie de parfums. Percher leur 4X4 là haut relève d'un "exploit". Les traces donnent le frisson. Ils viennent de loin, de Ripoll.


La ligne frontière et ses piquets (les barbelés n'existent plus depuis longtemps)

Déforestation très propre

Je ne ressens ni douleur ni fatigue : parvenue au Col de Siern ( et à la borne 514), je décide de continuer encore un peu, j'ai parcouru plus de 7 km et je pourrais encore aller loin mais il y a le retour! Et je doublerai allègrement mon maximum parcouru sur la voie romaine!
Donc je continue : je grimpe au milieu d'une pelouse rôtie par le gel et la neige dont des plaques subsistent à l'ombre. Bien gelée à cette heure encore.

Dans la cuvette : Col de Siern 1627 m, en face, Jaça de les Pigotoses 1691 m (j'y vais)

Col de Siern : borne 514

Toute la zone déforestée : 1686 m tout en haut (j'en viens)


Je choisis enfin de m'arrêter: ce seront 8 km de marche. A refaire en sens inverse évidemment. Tout va bien, je commence déjà sérieusement à penser au Costabonne et ses 2465 m pour le week end prochain. Je ne doute de rien !
Le sommet du Costabonne, 2465 m

Je rencontrerai, si j'y vais,  au Col de Pal, la borne 513, elle est encore loin : de Hendaye à Cerbère, les Pyrénées sont jalonnées de 602 bornes en béton, la dernière étant enfouie au ras de l'eau dans une grotte, c'est logique, les Pyrénées naissent et meurent en mer.



Détail des Esquerdes de Rotja, 2231 m


Donc je m'arrête, je suis à 1700 m d'altitude et je prends le temps : le temps de savourer, je sors mon carnet et j'écris, je dessine ce Costabonne pyramidal, ses éboulis, ses arbres disséminés , ses coulées de roches ou de sapins. Je regrette ma boite de couleurs, en fait je me réapproprie longuement ce dont j'ai été privée longuement.


Mon terminus 1700 m et 8 km parcourus

Et je calcule : pendant ces 102 jours j'ai été privée approximativement de...12 randonnées, 12 000 m de dénivelé positif (D+), environ 200 km et 72 heures de marche..Oh, en chiffres ça donne le tournis ! En paysages, c'est autre chose...Ce qui m'a le plus manqué ce sont ces randonnées d'automne autour du Carlit, ses sommets et ses lacs,  ou bien La Pedraforca, véritable toboggan de pierre...Ah oui je les ai pleurés...

Allons ne nourrissons pas de regrets stériles et ne comptons pas les regrets perdus.
En 2018...peut être...si tout va bien...

Je reprends le chemin à l'envers, me retournant souvent pour regarder le Costabonne dont les ombres creusent les rides et sculptent les reliefs.

Genêts purgatifs



Le Costabonne prend du relief et ses forêts de pins à crochets


Je néglige un peu le versant français, creusé de la profonde vallée du Tech. Tout au fond se trouve le long sentier de randonnée qui mène au Costabonne mais que je ne ferai jamais: je préfère le visage découvert du versant espagnol.

Côté France, vallée du Tech, La Preste
Toutefois, vers l'est, c'est un beau paysage de Pyrénées en pente douce vers la mer dont la ligne bleue se devine fort bien (peut être pas sur la photo).

Côté France, la mer au fond
Je ne trouve pas le temps long, j'adore ce plateau,j'ai pris quelques raccourcis à travers les pins pour gagner un peu en distance , toutefois ma jambe ne me fait pas du tout souffrir, c'est une véritable joie. Me lancer dans pareille distance, loin de tout et de tout le monde, sans savoir si je tiendrais le coup était un peu risqué ...Je dois bien l'avouer...



La même que le matin, les reliefs en plus


Ma prochaine rando si tout va bien

Magnifique!Je suis vraiment heureuse de mes capacités (et de ma santé) retrouvées.
Je me remémore, en marchant,  ma dernière randonnée musclée, à la Serra del Cadi (clic) où j'ai eu l'impression d'entrer dans le ventre de la montagne, là je marche sur ses courbes douces et son dos rond. Multiples facettes, toutes plaisantes.
Bientôt je retrouverai une petite Nina endormie, réconciliée avec sa peur des chiens, poules et coqs, ses voisins.
Bientôt je retrouverai mes randonnées musclées ! J'ai encore du travail à faire sur moi, mais cela ne m'effraie pas !
Aujourd'hui, je sais que tout peut s'arrêter en un instant. Qu'on peut aussi reprendre le cours si la vie nous le permet. Mais j'ai appris avec difficulté et imparfaitement la patience. A cette école là, ce sera sans doute la matière en laquelle je serai un cancre à perpétuité !

A Espinavell, après la rando, faut bien reprendre des forces:-))



Sur mon 2nd blog, pour compléter ce voyage : le village de Fabert (clic) vous est conté

En chiffres 
Distance parcourue : 15 km
Dénivelé (D+) : env 400 m