samedi 30 mars 2013

L'envers de Sète



Voici Sète vu depuis l'étang de Thau ,

à Balaruc précisément ; c'est un endroit qui ressemble à....On dirait le Sud...

Et voilà  Balaruc les Bains

Qui ressemble à l'été.

mercredi 27 mars 2013

Balades en vins

Je ne fais pas du vin, je cultive des raisins, dans le sud de la France. Par contre si je ne le fabrique pas, j'aime le déguster et jouer avec, le rendre poétique, humoristique, fantastique.

En apéritif, je vous offre un verre de Muscat de Rivesaltes, vin doux d'appellation élaboré avec du raisin muscat.

Quelques grains de muscat congelés fondent doucement dans le nectar et se croquent ensuite, intacts, même en décembre.

Ne le dites pas, c'est un secret!










                      A présent je vous invite à un singulier voyage au pays du vin:


Quand décline le soir, après un dur labeur à la vigne, un chardonnay doré par le couchant est une touche de fraîcheur aussi délassante qu'un bain dans les eaux vives d'un torrent.








          Bien sûr, avec modération, 
          n'oublions pas le slogan !!!


















Sur fond d'architecture locale, un joli rosé tout frais



.

Celui-ci tout le monde le reconnaît: il fête mon anniversaire dans un joyeux pêle mêle de bulles.

En voici un autre,  pétillant devant ma cheminée: c'est un vin vert portugais original et frais.






















Et puis à l'envi, on peut faire chanter et changer les couleurs du vin, juste par la magie d'un certain regard:






Ce verre grimaçant est ébloui par la lumière de ma lampe: il oscille entre étonnement, amusement et agacement!














Cet autre grimace de dépit en essayant de prendre les couleurs de la grappe de ricin qui lui tourne le dos.


Celui-là voudrait bien être aussi rose que le pétunia qu'il cottoie: en vain...tout n'est qu'illusion.



Il est des plantes carnivores, mais pas celle-ci qui préfère le vin à la chair.









Toutes les audaces sont permises











Même le coup de colère qui rend grinçant le plus harmonieux des visages.




Cependant, la suprême audace, c'est tenter de changer l'eau en vin: ça y ressemble tant que ce pourrait être vrai!


Quand vous aurez dans vos mains un verre de vin, faites le chanter...autrement. Et vous verrez: la chanson n'est jamais finie!

dimanche 24 mars 2013

Un certain regard...



L'oeil de Lison





D'abord, merci à tous ceux et toutes celles qui portent un regard sur mon blog fait de petites tranches de vie, à bâtons rompus.

Je suis très sensible au regard; regard humain mais aussi au regard des chats qui exprime tant de choses.






On dit que les chats n'aiment pas qu'on les regarde dans les yeux !
Je ne partage pas ce point de vue.

Moi, le regard des chats me captive...
Voici quelques regards d' une partie de  ma petite tribu féline:







Mon siamois au regard grave...







Mathurin le grand blanc qui louche !


Syrah, la petite brune









Et Mandarine, ma défunte "écaille de tortue", celle qui était l'âme de la maison...





















Elle mettait beaucoup de lumière dans notre vie...

vendredi 22 mars 2013

Sourire du printemps

Il était là, le 20 mars, au bord de la route, furieusement battu par le vent froid du nord.
Il était là, petit, maigre, mais courageux.
Lui, le coquelicot !


Et avec sa couleur éclatante, bien que malmenée, c'est le printemps qui éclate au regard.


mercredi 20 mars 2013

Balade en raquettes


C'était un jour ordinaire de grande Tramontane à 100 à l'heure en plaine.
Alors, je décide d'aller satisfaire ma passion pour la montagne.
Me voilà sur la route où je finis par fausser compagnie au vent, mais en arrivant à Vallter, il est là, féroce et moqueur!
Vallter 2000  : petite station de ski des Pyrénées Espagnoles, en Catalogne, à 2000m d'altitude. Station familiale et conviviale, 14 pistes et un environnement grandiose. Juste une cafétéria et un stand de location; rien de touristique n'encombre la station.




                              Le vent, violent, a créé un drôle de paysage miniature! 


Je  trouve un vallon abrité du vent et me voilà partie, en solo, comme j'aime.



ça grimpe plus que ne peut le restituer l'image; la neige est poudreuse et rend difficile la progression. Mais qu'importe ! Le calme, le silence et surtout, surtout, personne en vue !

Sauf de belles images...



 

Le refuge de Ulldeter est une silencieuse surprise au détour de la forêt: même le chien en oublie d'aboyer.



Je laisse discrètement le refuge muet et je file sur la neige dure et glacée, le long de la piste de ski fermée, donc déserte, pour ma plus grande joie.




 D'étonnantes traces, au pied d'une barre rocheuse: y aurait-il un fou dans la montagne ? 
                                              Un fou de montagne, assurément !


Sagement, je suis la piste qui grimpe parfois très fort: c'est là que m'attend, narquois, le vent qui me jette des paquets de poudre aux yeux, me fait reculer puis s'en va caresser les cimes en joyeux tourbillons d'un blanc doré.




La dameuse a laissé des stries que nul skieur n'a foulées avant mes raquettes.




Le fleuve Ter naît ici et va se jeter dans la Méditerranée, au bout de 208 km de "route".


  

Ils veillent sur moi, mais un jour, bientôt, j'irai leur rendre visite, soit les rencontrer au sommet.



 Enfin, j'arrive au but de mon chemin grandiose et solitaire, le sommet des pistes: et là, surprise, un petit chalet de bois, enfoui dans la neige m'ouvre sa porte.

Qu'il doit faire bon, pourtant se poser sur le petit banc de bois... en une autre saison...




Le gardien du chalet est un jeune roumain qui parle parfaitement espagnol; il me raconte son parcours, sa Roumanie, ses rêves et projets, mais aussi.....il me fait rêver !!! J'apprends que certains soirs, sur réservation, des repas de groupe sont organisés dans ce petit chalet de bois à 2536 m d'altitude et qu'après le repas, tard dans la nuit noire, les dîneurs repartent à ski ou en raquettes, à la lueur de leur frontale !
Je m'y verrais bien, mais moi, la solitaire, avant de réunir un groupe, j'en ai pour 90 ans !



Alors je repars dans d'autres rêves et je redescends vers ma lointaine plaine.


Le coeur dans les montagnes et la mer là bas, tout au fond, au plus loin de mon regard; c'est un peu la magie d'ici....



Empreintes humaines.....

et 

empreinte du vent...


Je savoure jusqu'à l'ivresse le silence des montagnes celui qui est fait du chant du vent, du crissement de la neige, mais pas encore, pas dans ce désert glacé,de celui de l'eau et des chants d'oiseaux.
Pas encore, il faudra attendre le dégel...


Juste après, après plus de 500m de dénivelé, une solide grimpe, une vertigineuse descente et cinq kilomètres de bonheur, je savoure...autre chose: un des charmes de l'Espagne!

En Espagne à n'importe quelle heure du jour (et de la soirée)  on peut satisfaire une petite faim ou une grosse d'ailleurs dans le moindre bar.


C'est le mot de la FIN et de la FAIM !



dimanche 17 mars 2013

L'auberge espagnole

Nous voici en Espagne, dans les Pyrénées Catalanes : Tregura de Dalt (c'est à dire d'en haut car il y a celui d'en bas) est un tout petit village perché sur le versant de la montagne. Tregura est un bout du monde, la route, étroite et sinueuse s'arrête là. On ne passe pas à Tregura, on y va.


               Un peu de neige habille encore les toits et les rues escarpées.

Les maisons sont serrées les unes contre les autres, comme pour se protéger du froid, mais plus vraisemblablement pour occuper un minimum d'espace. Rien ou presque ne distingue les constructions anciennes des modernes (en haut du village). Bâties dans le même matériau, elles gardent aux villages une unité parfaite; on trouve cela en Andorre et dans les Pyrénées Espagnoles.


On peut noter ici la différence entre le mur tout en pierres, d'autrefois et celui d'aujourd'hui, où la pierre taillée est fixée sur de la brique.




                              Quelques détails de décoration adoucissent la pierre

On n'est pas suffisamment en altitude pour avoir une couverture d'ardoise mais les pierres posées sur de nombreux toits en disent long sur la violence des vents!


 Voilà, le décor est planté: à présent allons manger à la Fonda Riga, l'auberge à l'entrée du village.



         Une jolie véranda panoramique donne très envie, mais...il faut réserver.

La Fonda est un hôtel restaurant au décor soigné qui invite au repos et au bien être.
Je suis de passage, tout à fait par hasard, entre brume, bruine et brouillard, en route vers la station de ski toute proche.
Il pleut, pendant que je savoure :


Une épaule d'agneau au four, accompagnée de tomates et poivrons grillés, sans oublier une poire rôtie.

Heureusement que je n'ai pas pris d'entrée!

Un petit rosé de la région accompagne avec bonheur ce plat chaleureux.






















Mais je ne sacrifie jamais le dessert!



Voici la traditionnelle crème catalane dont la consistance est entre crème anglaise et crème pâtissière, parfumée au zeste de citron et à la cannelle.Cuite dans un plat en terre, le dessus est saupoudré de sucre blanc caramélisé par un instrument spécial, chauffé au rouge et appliqué sur la surface du sucre.
Cette crème est une très vieille tradition catalane (à présent popularisée dans toute l'Espagne et même en certaines régions françaises) ; on l'appelait autrefois crema cremada (brûlée) ou crema de San Josep car on la servait le jour de la St Joseph, 19 mars, veille du printemps.

Il ne me reste plus qu'à aller digérer en marchant dans la neige!
Je quitte Trégura, poursuivie par les parfums de viande grillée qui nimbent le village: il est 14h, c'est l'heure où l'Espagne commence à s'attabler et la Fonda à se remplir.


                                             Attentionnée, l'auberge remercie pour la visite.

A 15 km de là, c'est la station de ski de Vallter, à 2000m d'altitude. La pluie s'est muée en neige et le décor feutré invite à repirer à pleins poumons.




Je grimpe un peu au long de la piste rouge pour regarder grandir les sommets noyés de flocons et diminuer la petite station familiale.
Les bruits montent jusqu'à moi, balayés par des bourrasques de vent violent qui crée un plaisant blizzard .





Un autre monde, tout juste à 100km de ma maison...pas très loin de la mer.